Suite de l'enquête de l'IRDES sur les complémentaires santé dans les entreprises.
Les niveaux de garanties en vigueur :
- Les contrats à faibles garanties en Optique et en Dentaire = 25% des entreprises,
- Les contrats à garanties moyennes en Optique et en Dentaire = 20% des entreprises,
- Les contrats à garanties élevées en Dentaire = 26% des entreprises,
- Les contrats à garanties élevées en Optique et en Dentaire = 26% des entreprises,
- Les contrats non classés = 8% des entreprises.
Ainsi, si les salariés des grandes entreprises et les cadres accèdent plus fréquemment que les autres à une complémentaire santé d'entreprise, ils se voient également proposer des garanties supérieures à celles des autres salariés. Les grandes entreprises (250 salariés et plus) proposent à 66% des contrats à garanties élevées et seulement 18% des contrats à faibles garanties en Optique et en Dentaire.
Les entreprises employant de fortes proportions de cadres proposent des niveaux de garanties en moyenne plus élevés.
Le paysage de la complémentaire santé collective a été modifié par la loi Fillon de 2003 et ses prolongations avec les circulaires de la Direction de la Sécurité Sociale :
- Dans 73% des entreprises, la décision de proposer une complémentaire santé collective a été prise au niveau de l'entreprise elle même (Décision Unilatérale).
- Dans 14% des entreprises, l'offre d'une complémentaire santé est imposée par un accord collectif,
- Dans 6% des entreprises, par un accord de branche.
En résumé, deux entreprises sur cinq proposant une complémentaire santé, les salariés n'ont pas tous les mêmes opportunités d'accès à cette protection sociale collective. Leur chance d'en bénéficier varie principalement selon qu'ils travaillent dans une grande ou dans une petite entreprise, les salariés des grandes entreprises étant plus favorisé. Cette disparité d'accès est renforcée par des niveaux de garanties différents : les établissements appartenant à des grandes entreprises, ceux qui emploient plus de cadres, proposent en moyenne des niveaux de garanties plus élevés.
Source IRDES
6 commentaires:
Cette etude démontre la nécessite d'harmoniser les couvertures des cadres et des non cadres pour une plus grande justice au sein des entreprises
C'est le niveau des couvertures des contrats destines aux cadres qui provoque la dérive de consommation médicale
Non c'est principalement depuis la mise en place du tiers payant sur les contrats. Les personnes n'ont pas l'impression de payer !!
Une carte de tiers payant n'est pas une carte de crédit, il faut une prescription médicale pour pouvoir l'utiliser. La problématique c'est le packaging des médicaments qui ne permet pas de remettre la juste dose au patient. Il faut que l'industrie pharmaceutique fasse des efforts.
Plus on augmente les garanties des contrats plus il y a de consommation médicale. C'est un cercle vicieux.
Les entreprises ne souhaitent plus accompagner l'augmentation du coût des complémentaires. Il faut réfléchir à une nouvelle offre qui permette au salarié de déduire le coût une part de garantie supplémentaire de ses revenus imposables comme c'est le cas désormais pour les contrats de retraite à cotisations définies (Art83 du CGI)
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